Le propriétaire du Bélouga IOR 1020 Dolphin Spirit qui pour l’anecdote fut l’ex Toy XIV de Tony Desouches souhaite faire profiter les Bélouguistes IOR de cette modification.
En effet l'articulation d'origine était le seul vrai défaut de conception de ce bateau.
Christophe, architecte et son ami Jérome ingénieur ont donc conçu et réalisé ce système.

Et voici les explications de Christophe :

Une photo du montage en place sur le tableau AR (à noter que j’ai finalement découpé le collier en partie haute du guide pour lui redonner une largeur équivalente à celle du coller inférieur, afin d’alléger l’ensemble, tant au niveau esthétique que poids.. (Régate oblige !!)





1°) le plan du guide safran avec une vue 3D donnant à comprendre la volumétrie de la pièce (cliquer sur image pour agrandir).



2°) le plan du safran bois d’origine qu’il s’agit de couper longitudinalement dans l’axe de son évidement, pour enlever la partie qui recueillait l’axe inox de l’articulation d’origine, et de retailler à la forme du nouveau cylindre qu’il viendra épouser,



3°) le plan du safran retaillé dans son guide. Il est à noter que la tête de safran d’origine est conservée dans sa forme et sa fonction d’articulation supérieure, sur l’anneau supérieur du tableau arrière. L’axe inox d’origine est à couper pour n’en conserver qu’un tronçon d’environ 15 cm, à enfiler dans la partie supérieure du guide, pour former la partie supérieure de l’articulation sur laquelle vient s’enficher la tête de safran (sur bague téflon)



Enfin pour éviter tout jeu latéral du safran dans sa cage, deux petites cales plastiques biseautées sont vissées de part et d’autre de la pelle, pour la bloquer sur les bords intérieurs du collier supérieur, leur biseau permettant de relâcher la pression et de ne pas coincer au relevage du safran.

A l’usage, le guide reste toujours en place ( sauf démontage volontaire pour transport sur remorque) on glisse le safran en place, qui s’enfiche ou se retire facilement de son guide, et la mise en place du safran n’est plus le cauchemar précédent où il s’agissait d’aller viser en tâtonnant sous l’eau avec l’axe inox d’origine pour tenter de trouver la bague située sur l’anneau inférieur de l’aileron immergé.

En navigation, pas de vibrations, pas de perte de manœuvrabilité lors des virements, ni de compensation différente que celle du montage d’origine, le bateau a rigoureusement le même comportement sous voiles..

Mécaniquement, la solution est plus rigoureuse, la pelle étant parfaitement guidée et s’appuyant sur les deux colliers, elle ne subit plus d’efforts importants sur une partie bois affaiblie par la traversée d’un axe inox.

Bref que du bonheur, que je suis heureux de faire partager aux Bélouguistes bricoleurs..

Cette pièce nécessite certes un usinage de qualité, à faire réaliser par un bon chaudronnier dans de l’inox de 4mm, pour une bonne reprise des efforts, mais ça marche… Il convient également de faire tourner des bagues téflon pour la partie basse du montage qui repose sur l’anneau inférieur de l’aileron immergé, et la partie haute de la tête de safran conservée autour du moignon d’axe supérieur..